Article Sud Ouest St Savin
L’appel au boycott a été bien suivi pour contester la réforme des rythmes scolaires telle qu’elle a été présentée. De très nombreux parents avaient décidé de ne pas mettre leurs enfants à l’école ce matin. Certains établissements ont enregistré de fort taux d’absentéisme. Ainsi, à Saint-Savin, on a dénombré 66 élèves présents sur 273 et 63 présents sur 197 à Saint-Christoly.
Les parents d’élèves craignent une plus grande fatigue des enfants qui devront désormais se lever cinq jours d’affilée, ainsi que des difficultés, pour les petites communes, à mettre en place les fameux temps d’activités périscolaires (TAP). Pour Séverine Mette, « il faudrait un aménagement au cas par cas, selon les communes, avec plus de souplesse. »
« Les ateliers ne seront peut-être pas gratuits, craint Céline Noella. Donc les familles n’ayant pas les moyens viendront chercher leurs enfants à 15 h 30, et en plus il existe un problème concernant la formation des encadrants. »
Macramé ou maths ?
« Cette réforme était faite pour alléger le rythme scolaire, mais telle qu’elle est mise en place, nos enfants vont se retrouver davantage à l’école qu’auparavant, regrette Claire de Kerssauson . D’autre part, ce n’est pas le but de l’Éducation nationale que de leur faire faire du macramé. Il faut se recentrer sur les maths et le français. »
Les maires et des élus des cinq communes étaient venus apporter leur soutien aux parents. Comme Jean-Claude Récappé, maire de Saint-Savin : « Sans financement pour nous aider, cette réforme sera payante pour les parents d’une manière ou d’une autre ». « En travaillant sur la mise en place, on découvre une loi mal ficelée. On va vers une iniquité évidente par manque de financement. Lire, compter et écrire... Cette réforme n’apporte pas de réponse à cette problématique », conclut Jean-Jacques Edard, maire de Cavignac
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